J’ai Desobeissance, Naomi Alderman, traduit de l’anglais par Helene Papot, Le Livre de poche

Deux voix. Deux typographies. Deux manieres de parler, de affirmer, de s’entendre. Deux facons d’aborder la religion, le quotidien, l’amour. Deux personnes qui se melent. Il y a l’histoire de la religion juive orthodoxe et depuis l’emancipation new-yorkaise. Il y a l’abandon et la quete de soi. Ils font l’amour raisonne et l’amour fou.

Ce livre m’a berce. Il m’a donne une vision que je n’avais jamais sur une religion que je connais peu. Il m’a donne une ouverture sur le theme de l’amour : au-dela des belles histoires passionnees, depuis aussi votre forme d’amour qui est plus proche de l’amitie. Une manii?re de profonde et intense affection qui va permettre de se comprendre et d’etre complice, qui permet de se retrouver et d’accepter pleinement une telle life, sans avoir votre feu intense que pourra donner l’amour fou. Un amour raisonne. Et naturellement, on voit l’interdit. L’amour fou, passionne, torride entre deux dames. Bien, dans ce livre, est aborde avec une extreme douceur. Une sensibilite poetique qui nous apporte un moment https://datingmentor.org/fr/hongkongcupid-review de lecture delicieux. J’ai aime chaque ligne, les insertions de passages de documents religieux, les personnages qui se questionnent concernant un rapport a la religion et le quotidien que cela implique, les valeurs qui en decoulent…

« Nous parlons de diriger le temps, mais c’est moyen qui nous dirige,nous fait marcher d’un gui?re presse, quand nous aurions peut-etre adore flaner. »

Tout au long du livre, depuis aussi des reflexions profondes autour du theme du langage, d’une parole et des mots. Ca m’a fait echo au Inktober 2018 auquel j’ai participe avec une copine, Laura, qui reste illustratrice. Nous avions decide de mettre c’est parti des jeunes filles inspirantes a travers un mini texte biographique et une illustration. Et cela revenait sans cesse dans les recherches que je faisais i  propos des femmes que nous voulions presenter, c’etait cette volonte de mettre des mots sur des sujets consequents, de i?tre capable de laisser se liberer la parole et de pouvoir s’exprimer. Donner corps, donner life, apporter une realite aux mots. Pouvoir nos laisser s’envoler Afin de qu’ils entrent et s’ancrent dans d’autres paroles d’autres individus. Et cela est sous-entendu dans votre ouvrage, c’est que les religions seront etudiees a partir de livres qui sont eux-memes rediges de mots. « Si la realisation est un morceau de musique, la parole en pourrait etre le refrain » nous dit-elle ou bien « Puisque Dieu a cree un chacun a partir une parole, la parole elle aussi a le i?tre capable de de creer« . J’ai tant apprecie votre volonte de montrer l’importance de nos mots ainsi que notre facon de les assembler, de les dire, de les incarner. Nous sommes entoures chaque jour par nos mots, ceux qu’on se refuse de penser, ceux qu’on met un moment a penser, ceux qui nous marquent… On vais garder des traces dans des portefeuilles, dans les cloisons, dans des carnets. Qui n’a jamais laisse un post-it avec des mots d’amour ou des blagues et conserve votre bout de papier ? Qui ne s‘est jamais reclame “au bout de combien de moment, je peux dire je t’aime ?” ou “vais-je la blesser en lui disant cela ?”, des parents se rappellent de des premiers mots et Il existe les mots qu’on aimerait oublier. Ce livre nous rappelle a quel point les choses nos plus quotidiennes, lambdas, ces trucs auxquelles on ne pense pas — nous utilisons les mots comme nous respirons — paraissent pourtant si importantes.

Ainsi que au sein d’ Sharp Objects ou l’heroine i  fond les mots sur sa peau mais aussi Les liaisons dangereuses, mon livre fetiche, qui se lit sous forme epistolaire, Notre Desobeissance, nous raconte l’importance des mots qui nous entourent.

Pour resumer, Il existe votre vrai charisme qui se degage de votre livre, je ne pourrais pas l’expliquer autrement. Une fai§on d’attraction qui fait que l’on se souvient de lui. Un doux moment sensible.

Le livre fut qui correspond au cinema en 2018 par Sebastian Lelio avec Rachel McAdams et Rachel Weisz dans les roles principaux. J’avais une pure hate de me lancer dans ce film, tellement le livre m’avait plu. J’me suis dit que j’allais en decouvrir encore plus et que le visuel me donnerait un avis different. Certes, j’ai passe un delicieux moment. La soiree retrace plutot fidelement la narration, les 2 actrices sont fantastiques (un scene d’amour est assez epoustouflante dans sa tension, ils font un cote tres animal et tres sensible a J’ai fois. Comme une envie de stopper moyen tout en sachant qu’il n’y a gui?re assez de moment, une urgence sensible) mais il manque tellement de trucs. Ce pouvoir des mots, l’intermediaire entre les mots d’un texte religieux et ceux que l’on prononce au quotidien, ceux qu’on ose enfin reconnai®tre.

J’ai mode a i  chaque fois preferer des livres a toutes les adaptations cinematographiques mais pour ceux-ci, j’ai vraiment ressenti J’ai chute d’un nombre d’informations dans le film. J’aurais peut-etre du voir le film en premier, afin d’en consulter plus avec le livre.

Et vous, de maniere generale, que pensez-vous des films adaptes de livres ? Quelles sont vos esperances ? Relisez-vous nos livres ensuite ?